Tout savoir sur Yuka
L’alimentation est devenu un combat de tous les jours, mais les connaissances sur le sujet sont assez restreintes pour la plupart des personnes. Alors des outils ont été créés pour faciliter certains points. Notamment la lecture des étiquettes, un exercice de plus en plus répandue et pourtant encore fastidieux pour la majorité. Mais avouez qu’entre apprendre à lire & décrypter des étiquettes et utiliser son smartphone pour le faire, le choix est plutôt rapide.
Mais que valent véritablement ces applications de décryptage ? Faut il vraiment s’y fier à 100% ? Aujourd’hui on se penche sur le cas de : Yuka.
Yuka, l’application qui fait des « merveilles » depuis 2017. Pour ceux qui n’en auraient pas encore entendu parlé, le principe est assez simple. Elle permet de scanner les articles alimentaires/cosmétiques des magasins et de leur donner une note sur 100, selon différents critères. Jusqu’ici, tout va bien, c’est une super idée, facile et rapide à utiliser. Mais si on regardait un peu plus loin !?
Les critères utilisés par Yuka
La formule de calcul se base essentiellement sur 3 critères, c’est relativement peu mais voyons desquels il s’agit.
- La qualité nutritionnelle
- La présence d’additifs
- Le Bio*
*pour en savoir plus sur les labels alimentaires, clique ici et vient lire mon article.
Grâce à ces critères le produit et assez bien cerné puisqu’il reprend une grande partie des critères plus ou moins essentiels à la lecture des étiquettes.
La qualité nutritionnelle
60% c’est son taux d’importance au niveau du calcul de l’algorithme.
Ce critère reprend la notation proposée par le Plan Nationale Nutrition Santé (PNNS), le fameux Nutri-Score. Pour faire simple cette notation comptabilise un certains nombre de bon points (pour les éléments nutritionnels à favoriser) et de mauvais points (pour les éléments nutritionnels à limiter), selon le taux de présence de certains éléments, tels que : le sel, les protéines, le sucre, les fibres … etc
Mais il serait repris de manière plus « soft » sur la catégorisation, pour éviter les écarts de notes incompréhensibles.
La présence d’additifs
30% c’est son taux d’importance au niveau du calcul de l’algorithme, sauf exceptions…
Ce critère se base sur des preuves scientifiques venant d’études de différentes organisations (EFSA, ANSES, CIRC) et d’études indépendantes. Selon, les conclusions des études les additifs sont catégorisés par niveau de risque et obtiennent une pastille de couleur (verte = sans risque ; jaune = risque limité ; orange = risque modéré ; rouge = risque élevé).
L’exception de la pastille rouge : si un produit l’obtient, alors son score total ne pourra pas être supérieur à 49/100. C’est là que le critère a un taux d’importance qui se modifie et devient supérieur à 30% !
Le Bio
10% c’est son taux d’importance au niveau du calcul de l’agorithme.
C’est un peu le critère bonus, pour valoriser ce mode de production « afin d’éviter les pesticides chimiques » qui impactent la santé. Si le produit à un label se rapportant au bio (Euro feuille, AB, Bio Cohérence…) alors la note augmente !
Mon avis sur Yuka
C’est une très bonne idée de départ mais qui n’a pas été assez poussée, selon moi. Faciliter l’accès à la compréhension des étiquettes alimentaires, c’est une vrai bataille qui mérite de faire développer des outils plus performants ! Comment ? en prenant en compte plus de critères (sur la transformation du produit, sur sa provenance…) ou avec plusieurs mode de calculs.
En tant que diététicienne, je ne recommande pas cette application pour plusieurs raisons :
- le manque de développement et peut être un peu de transparence (par exemple sur l’utilisation « améliorée » du calcul du Nutri-Score, on n’en sait pas vraiment plus)
- les dérives que cela peut entrainer chez certains (scanner de temps en temps c’est une chose, mais beaucoup en ont fait une fixette, jusqu’à bannir des produits pour n’avoir dans leurs placards que des produits « bien notés »…)
- le manque d’autonomie et d’apprentissage (Yuka fait le travail à la place du consommateur sans qu’il n’ait à comprendre le pourquoi du comment, ni même à apprendre à décrypter l’étiquette de lui même)
Donc à utiliser avec beaucoup d’attention et de recul !
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